Lauréat au Concours des plus beaux livres français 2009
Lauréat au Prix Fernand Baudin, Concours des plus beaux livres Bruxelles-Wallonie 2009
Ce livre aura été un enchantement du début à la fin, pourtant rien ne l’y prédisposait. Une complexité rare à traiter dans un temps restreint. Une gestion à distance entre Bruxelles et Paris, Skype en soutien. Inauguration par l’entremise de ce projet de notre antenne parisienne en collaboration avec Benoît Santiard. Des PDF échangés à la louche entre .fr et .be à la recherche d’une structuration d’ouvrage dont les contenus nous étaient livrés au compte goutte. Puis une évidence. La confrontation des médiums du livre à ceux des artistes africains. Un livre brut et clinquant. Tirer parti des traitements de surface et de leurs artifices. Faux-vrai bois, vrai-faux métal. Textile et couleurs. Un ligne horizontale tirée au travers du livre, une marge dynamique entrecoupée de cahiers verts pour clore chaque section par sa traduction. Nouvelle ouverture de chapitre par une page cuivrée. La part belle laissée aux images sans commentaires, celles des pièces d’exposition du quai Branly regroupées par médium : bois, métal, textile, hybrides… Et la typographie, au cordeau, en relais des dialogues croisés entre cultures. Des choix mesurés pour témoigner des nuances culturelles entre africanistes occidentaux et africains, et entre le français et ses traductions anglaises. Un casting édicté par des archétypes typographiques. Garamond contre Johnston. Garalde contre linéale, échanges de bons procédés. Et la diversité qu’on prise tant : de papiers, de coupe, d’encrages, de coloris, de structuration de page, de gabarits. Une ode à la multitude et à la complexité, en écho aux temps présents. Qu’elles sont magnifiques ces œuvres de cour du royaume d’Abomey.